Dans le cadre du Prix Turgot des meilleurs livres francophones d’économie financière, LouisBachelier.org publie quelques-unes des chroniques rédigées par le Club de présélection.

Ce billet est consacré à La révolution numérique : situations, menaces, promesses – réinventons l’avenir de Jean-Michel Treille, Editions Ovadia (2015)

L’auteur revisite la notion de révolution – dite « numérique » – qui modifie  en profondeur l’organisation et les valeurs des sociétés post-modernes. Elle a été rendue possible par le développement accéléré de l’informatique et de l’internet, qui ont permis la mise en réseau planétaire des individus, l’intensification des échanges et la circulation des idées. Le concept de « révolution » évoque les espoirs que fait naître cette mutation, et notamment, celui d’une réappropriation de l’espace public par les citoyens. Le qualificatif « numérique »  recouvre l’introduction progressive  de la technologie numérique dans tous les domaines, les espaces et les temps de la vie.  La « révolution numérique » est comparable à la révolution industrielle, survenue  au XIXe siècle.

L’auteur montre que la révolution numérique contribue à  redonner à tous les groupes d’acteurs de la société, les pouvoirs (« l’information, c’est le pouvoir »), les responsabilités et les «souverainetés», dont ils ont été dépossédés par la mondialisation.  La révolution numérique implique toutefois une organisation sociale  respectant  le principe de subsidiarité, qui favorise les initiatives et l’affirmation des droits et des devoirs individuels, dans le respect des valeurs et du bien commun. Dans le cadre d’une « organisation subsidiaire »,  l’information est distribuée dans le cadre de plans d’action, en fonction d’objectifs communautaires.