Dans le cadre du Prix Turgot des meilleurs livres francophones d’économie financière, LouisBachelier.org publie quelques-unes des chroniques rédigées par le Club de présélection.

Ce billet est consacré à changement climatique et finance durable,  paru dans la Revue d’Economie Financière n° 117 (2015)

Certes la lutte contre le réchauffement climatique, les risques multiples qui y sont liés, ont déjà fait l’objet de diagnostics nombreux et convergents, émanant tant des économistes que du monde politique.  Mais l’interrogation sur la capacité de la communauté internationale, de passer des discours alarmistes ou volontaristes à l’action collective, reste prégnante. Dans ce sens le grand mérite de cette nouvelle parution de la Revue d’Economie Financière, qui est aussi un hommage à Edmond Malinvaud qui vient de disparaître, consiste à élargir le champ de la réflexion en présentant le secteur de la finance, contrairement à une « intuition première », comme grande partie prenante des responsabilités dans ce combat. Ainsi Jean Boissinot (DGT) et Patrice Geoffron (Professeur à Paris Dauphine) conduisent avec une dizaine d’experts, une réflexion qui porte sur l’évaluation des risques financiers en la matière et sur les questions qui accompagnent le choix des activités à financer. Les liens entre le changement climatique et la finance durable qui font l’objet d’un éclairage lumineux de Pierre René Lemas de même que les risques climatiques et les besoins de financement amènent des développements approfondis ainsi que les outils et mécanismes financiers, susceptibles d’apporter des réponses. Des thèmes qui rejoignent des préoccupations plus anciennes liées à la crise financière de 2008 avec le sujet incontournable que développe Jean Boissinot sur la capacité de la finance à se mettre au service de la Société. Le concept d’une finance durable, respectueuse de l’environnement, et œuvrant au développement économique et social, est-il susceptible d’émerger de ces rendez-vous de 2015, sous la pression de la Société et d’une prise de conscience salutaire des acteurs du secteur ? On ne peut que le souhaiter.

Cette remarquable parution apporte indiscutablement une contribution essentielle à cette réflexion pour notre avenir et celui de nos enfants.