La chaire “Sécurisation des parcours professionnels” a publié un nouveau document de travail, qui analyse empiriquement le rôle du salaire de réserve sur la durée d’indemnisation des chômeurs en France.

Lorsqu’un chômeur s’inscrit chez Pôle Emploi, il doit fournir plusieurs informations dont son salaire de réserve. Ce dernier représente la rémunération minimale en dessous de laquelle le chômeur n’acceptera pas d’offre d’emploi.

Or, ce critère sélectif – qui est très souvent utilisé dans les modélisations de recherche d’emploi – manque de résultats empiriques pour identifier ses déterminants. 

Une étude scientifique basée sur des données administratives

Pour identifier un lien entre le salaire de réserve et la durée d’indemnisation, Thomas Le Barbanchon, Roland Rathelot et Alexandra Roulet ont réalisé une étude empirique. Celle-ci a été effectuée à partir des données administratives de Pôle Emploi et de la réforme des règles de l’assurance chômage instaurée en 2009. 

En utilisant la méthode statistique des doubles différences, les trois chercheurs sont parvenus à des résultats précis : “Il n’est pas possible de rejeter l’hypothèse selon laquelle l’élasticité du salaire de réserve par rapport à la durée potentielle des prestations est zéro”.

Autrement dit, la hausse ou la baisse du salaire de réserve aurait un impact limité, voire nul sur la période totale d’indemnisation à laquelle un chômeur a le droit.

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