Retrouvez l’événement WiSE II

Seulement 28% des chercheurs sont des femmes. Seulement 3% des prix Nobel ont été attribués à ces femmes. Moins de 30% des étudiants en sciences fondamentales sont des femmes.

La sous-représentation des femmes dans ce domaine amoindrit l’innovation scientifique en France comme à l’étranger. Il est d’ailleurs difficile pour les entreprises de cette branche d’effectuer leurs recrutements de manière paritaire.

Les conséquences économiques sont importantes car le fait de ne pas avoir de femmes dans ce secteur réduit les réserves d’emploi d’environ un tiers. Sans compter une croissance ralentie.

L’événement Women in Science est l’occasion de faire ressortir la nécessité et les avantages à ce que les femmes scientifiques sortent de l’ombre.

 

Motivations et but de l’événement

Les  femmes scientifiques sortent de l’ombre. Women in Science (WiSE)
par Nicole El Karoui :

Nous, femmes scientifiques sommes interpellées par  les problématiques et les enjeux sociétaux nouveaux créés par les  extraordinaires développements scientifiques récents. Femmes et hommes doivent se saisir ensemble de ces questions, et il y a urgence.
Ceci exige un regard nouveau  sur les interactions homme-femme dans les domaines scientifiques; fini le temps de « l’adolescence », il est temps de devenir adulte sur cette question, notamment en s’éduquant mutuellement. Laissons le poète décrire mieux que nous cette attente:

Rimbaud,  Lettre du voyant à Paul Demeny (1871) : 

« ….La femme trouvera de l’inconnu. Ses mondes d’idées différeront-ils des nôtres? Elle trouvera des choses insondables, étranges, repoussantes, délicieuses; nous les prendrons, nous les comprendrons. »

Femmes et sciences : certes il n’y en a pas beaucoup mais néanmoins plus qu’on ne le croit. Faisons les sortir  de l’ombre ! Il faut donc repenser les structures,  de façon  à rendre plus spontané le travail scientifique collaboratif homme, femme dans la diversité et complémentarité, sans être dans la revendication ni la compétition.

L’environnement scientifique  est géré selon des codes très masculins, tellement intégrés que personne ne le voit. Il est in fine relativement hermétique aux femmes, qui ont de fait du mal à s’y insérer et même à s’y imaginer. Est ce cela qui explique que nombreuses sont les femmes scientifiques qui questionnent, surtout quand elles ont réussi, la légitimité de leur position ?

Scientifiques, dont le métier est de regarder « l’univers » autrement, prenons le risque de traquer la rigidité de nos structures, et d’y introduire le ferment de la diversité culturelle en général, des hommes et des femmes en particulier.
Cassons les codes. …

Je l’ai expérimenté en faisant une thèse d’Etat de mathématiques (probabilité) à trois, deux garçons, une fille, en 1968 et observé que  la diversité était plus entre les individus que pilotée par le genre. Remarquablement efficace (thèse d’habilitation menée à terme en trois ans), anti-compétition individuelle (tous les articles co-signés sans ordre de priorité).  Toute ma vie de chercheur, j’ai recherché à recréer ces moments où les idées et l’imagination passent des uns aux autres, comme une balle de ping-pong, s’enrichissant d’un petit plus à chaque fois..

Alors ce ne sera plus un sacerdoce pour une femme de faire des maths, ou plus généralement de la science, mais une aventure passionnante, toujours rebondissante,  qui n’exige pas d’exclure une vie familiale harmonieuse…

Les innovations digitales (Big Data, Intelligence Artificielle) sont en train de créer des enjeux cruciaux pour la société (influence sur le vote Trump aux Etats Unis…), qui bouleversent le paysage  social. Il est urgent et vital que ces évolutions ne se fassent pas sans les femmes (moitié de la société). C’est de leur responsabilité de le percevoir et d’agir en fonction.

L’enjeu pour tous, mais les femmes en particulier, n’est pas d’être à tout prix,  scientifique pur et dur,  mais d’avoir un socle de compétences scientifiques suffisantes pour mesurer les enjeux et agir dessus.

On vise dans l’assistance, lycéens, étudiants, enseignants, de toutes disciplines scientifiques et autres…Qu’ils partagent notre inépuisable passion pour la science ; mais aussi qu’ils prennent la mesure de la responsabilité qui leur incombe d’en maitriser les  retombées  sociétales.

Surtout on imagine cette journée comme le début d’une grande campagne de sensibilisation des jeunes en particuliers des jeunes filles sur ces enjeux….
Cela suppose que l’impact de la journée relayée par les medias, services com’., mais aussi par différentes instances du monde professionnel (DRH..)

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INSCRIPTION

Lieu

Au centre des tours 44-54-55-45 à droite de la Tour Zamansky. Campus Curie, 4 Place Jussieu, Paris, 75005 France