Les hausses successives du salaire minimum aux États-Unis s’inscrivent dans le bons sens en termes d’accroissement du pouvoir d’achat et de stimulation de la consommation. Toutefois, des chercheurs ont souhaité analyser leurs impacts sur l’automatisation des emplois peu qualifiés.

Le progrès technique et l’automatisation constituent des craintes importantes pour les travailleurs ne disposant pas de compétences élevées et exerçant des emplois peu qualifiés. Il faut dire que cette frange de la population est particulièrement vulnérable sur le marché du travail. À cela s’ajoute les augmentations du salaire minimum, qui peuvent constituer des freins à l’embauche pour les travailleurs les moins qualifiés.

C’est dans ce contexte que Grace Lordan, professeur associé à la London School of Economics et David Neumark, professeur d’économie à l’University of California à Irvine ont souhaité vérifier l’hypothèse suivante : l’augmentation du salaire minimum a le potentiel de stimuler l’automatisation des emplois peu qualifiés.

Les emplois peu qualifiés s’automatisent

En se basant sur des données américaines de 1980 à 2015, les chercheurs ont trouvé que l’augmentation du salaire minimum avait effectivement des impacts négatifs sur les emplois des travailleurs peu qualifiés, car ils sont susceptibles d’être davantage automatisés.

Dans ces conditions, ces travailleurs peu qualifiés se retrouvent généralement dans des emplois de plus basse qualité ou au chômage.  

Des opportunités supplémentaires pour les plus qualifiés

Si les résultats de cette étude varient selon les secteurs et les groupes démographiques, ils ne sont pas négatifs pour toutes les catégories de population. Ainsi, les travailleurs les plus qualifiés voient leurs opportunités augmenter avec la hausse du salaire minimum.

Consultez l’intégralité de l’article de recherche en anglais sur le site de la chaire Sécurisation des parcours professionnels.