Pour dynamiser le marché du travail et diminuer le chômage, l’entrepreneuriat peut constituer une alternative intéressante. Toutefois, si la création d’entreprise permet à des personnes de devenir leur propre patron en quittant le salariat, encore faut-il que cette nouvelle activité soit suffisamment rémunératrice.

L’entrepreneuriat a la cote auprès des jeunes

Ces dernières années, l’entrepreneuriat a le vent en poupe dans de nombreux pays. En France, par exemple, six jeunes sur dix souhaitent créer leur entreprise, d’après un sondage réalisé début 2017.

Dans ce contexte de mutation du rapport au travail, le salariat – qui reste dominant – est en perte de vitesse au profit du statut d’indépendant. À cet égard, une étude scientifique récente s’est intéressée aux écarts de rémunération entre les entrepreneurs et les salariés.

L’entrepreneuriat n’est pas un gage de richesse

Certes plusieurs études ont déjà mis en évidence que l’entrepreneuriat était moins rémunérateur que le salariat, mais l’insuffisance de données disponibles complique le travail des chercheurs dans ce domaine.

Pour contourner les difficultés liées à l’accessibilité des données, Mirjam van Praag, professeur à la Copenhagen Business School et Arvid Raknerud, chercheur à l’Université d’Oslo, ont développé une modélisation, basée sur des données couvrant l’ensemble des individus de la population norvégienne et les créations d’entreprises locales entre 2002 et 2011.

Dans leurs travaux, les chercheurs ont notamment démontré que l’entrepreneuriat était effectivement moins rémunérateur que le salariat, surtout dans un pays où le taux de chômage était faible, à l’instar de la Norvège.

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