Le débat d’instaurer une taxe sur les transactions financières (TTF) revient régulièrement sur le devant de la scène, en particulier depuis l’éclatement de la crise de 2008. 

Selon ses partisans, cet instrument, théorisé par James Tobin en 1972, permettrait de combattre les mauvais comportements sur les marchés financiers, tout en générant des rentrées fiscales pour les pays, qui la mettrait en place. 

D’ailleurs, la France a instauré une TTF en 2012, qui génère environ 1 milliard d’euros par an.

Toutefois, les avantages d’une telle taxe sont sujets à caution, d‘après des travaux de recherche menés, sous l’égide de l’Institut Louis Bachelier

Un impact négatif sur la liquidité

En observant et en analysant les données françaises, Jean-Edouard Colliard, professeur assistant en finance à HEC, a conclu que la TTF française n’avait pas d’impact sur la volatilité et la liquidité des grosses capitalisations cotées au CAC 40.

En revanche, sur les 40 capitalisations suivantes, la TTF réduit la liquidité et augmente la volatilité de ces titres, ce qui est plutôt négatif. 

Une taxe peu transparente 

Si politiquement, la TTF représente une taxe indolore pour les particuliers et les investisseurs, elle revient à taxer les épargnants et les actionnaires.

Or, il existe d’autres instruments plus transparents, comme une taxe sur les revenus du capital. 

Dans la vidéo ci-dessous, réalisée en partenariat avec Xerfi Canal, Jean-Edouard Colliard revient sur les avantages et les inconvénients de la TTF.