Pour accroître l’insertion des personnes les plus éloignées de l’emploi, en particulier les jeunes sans diplôme ni qualification, les contrats aidés et subventionnés par l’État constituent une politique très utilisée en France. Pour quels résultats ?

Le gouvernement a récemment entrepris de réduire le budget dévolu aux contrats aidés pour augmenter leur efficacité, en mettant l’accent sur davantage de formation. Il faut dire que ces emplois subventionnés ne sont pas toujours assortis d’une formation certifiante pour les personnes concernées, notamment les jeunes ayant quitté l’école sans diplôme.

Or, cette population est très fragilisée sur le marché du travail : 50,9 % des décrocheurs scolaires sont au chômage quatre ans après avoir quitté le lycée.

Une étude de terrain pour évaluer l’effet des contrats aidés sur les jeunes

Face à ce constat défavorable, des chercheurs de la chaire « Sécurisation des parcours professionnels » ont réalisé une expérimentation de terrain.

Cette dernière a pris la forme d’une opération de testing sur douze types de CV fictifs de candidats jeunes et peu qualifiés, envoyés pour des annonces de jardinier ou d’agent d’accueil dans toute la France. La collecte des taux de rappel des employeurs pour un entretien a ensuite dégagé des conclusions sur ce type de dispositif.

Un taux de rappel variable

Si le taux de rappel des employeurs à un entretien est globalement faible, il varie sensiblement, en fonction des profils des candidats (avec ou sans expérience, contrat aidé dans le secteur marchand ou non marchand, suivi d’une formation dans un contrat aidé ou pas…). Et sans surprise, le taux de rappel le plus élevé concerne les jeunes ayant effectué une formation certifiante dans un contrat aidé.

Dans la vidéo ci-dessous, réalisée en partenariat avec Xerfi Canal, Andreea Minea expose les conclusions de l’article qu’elle a co-écrit avec Pierre Cahuc et Stéphane Carcillo.