Plus de onze ans après le démarrage du système d’échange de quotas de CO2 (connu sous l’acronyme anglais EU ETS) au sein de l’Union Européenne (UE), le marché du CO2 est à la peine avec des prix qui ont été depuis divisés par six.

Pour inverser cette situation qui pèse sur la substitution des énergies fossiles au profit d’énergies moins polluantes, trois chercheurs de la chaire Économie du Climat ont émis des pistes pour réformer ce dispositif de quotas dans un policy brief.

Des dysfonctionnements majeurs

Christian de Perthuis, Boris Solier et Raphaël Trotignon ont ainsi diagnostiqué : « une suite de dysfonctionnements qui renvoie à la difficulté de l’autorité publique à fixer un plafond d’émission générant suffisamment de rareté ».

Résultat : le prix de la tonne de CO2 est tombé à 5 euros, contre 30 euros en 2005. Dans ce contexte de faiblesse des prix, les incitations à recourir au gaz naturel au lieu du charbon dans les centrales thermiques ne sont pas assez fortes. En clair, il n’est pas rentable économiquement pour les industriels européens de réduire leurs émissions de CO2.

Une meilleure coordination européenne

Si les chercheurs ont détaillé trois logiques distinctes pour réformer le marché du CO2 dans l’UE, elles ont comme point commun la nécessité d’harmoniser davantage les politiques nationales. Le but étant de converger vers une réduction des émissions de CO2 au niveau communautaire, via le rétablissement du système de quotas.

Consultez en intégralité ce policy brief et ses recommandations en le téléchargeant ici.